Fold-in

Fold-in

8’10

Acousmatic piece

dedicated to Ying-Chien Wang, highly talented ehru performer

Commissioned by Taiwan Music Institute and TPMC for International Taiwan Music Festival 2017

Fold-in is an acousmatic piece whose sounds come entirely from this instrument, very popular in Asia: the erhu, sometimes called the Chinese violin.

During the sound recordings, some characters of the instrument immediately asserted themselves: a very active tone, huge energy, a very marked timbre, a very long and intense sustain of the bow, a wide register of dynamics and highly varied play modes.

The reverse side of these strong characters is that here we have a highly identifiable instrument, sometimes connoted, whose genes are perceptible in all the manipulations.

The fold-in refers to techniques used in literature, with permutations, by William S. Burroughs and Brian Gysin in the years 1950 to 1960, whose work The Third Mind combines these different experiences.

These techniques naturally bring to mind the techniques for editing concrete music in its beginnings, then for editing electroacoustic music with the development of a true language arising from these elementary manipulations; the different experiences with collective works and exquisite cadavers practised in the nineteen sixties by French experimental studios will also be remembered (GRM, GMEB).

I have therefore retained these strong characters of the erhu (tone, sostenuto, timbre, pizzicato etc.), keeping the morphologies, the “allure” and other Schaefferian criteria, in order then to construct the discourse in a relatively simplicity of editing and mixing, including processes similar to fold-in.

Thank you to Ying-Chien, for these precious sounds.

BANDCAMP

Allons enfants

Drame lyrique pour orchestre et choeurs

Livret de Jean-Claude BELLANGER

Durée 45 minutes

Commande du conservatoire de Caluire

Création à l’Auditorium M. RAVEL de Lyon le 18 Mars 1989

Cette pièce, pour orchestre et choeurs à gros effectifs, est destinée aux conservatoires ou écoles de musique ayant un bon niveau instrumental et vocal. Le temps de préparation est assez important et cette pièce ne peut se monter que dans le cadre d’une opération bien programmée.

Le livret comprend dix textes qui se présentent comme le voyage dans le temps d’un groupe d’enfants, doublé d’une chasse au trésor, à la recherche d’un possible recours et de l’espoir, par rapport à la violence qui les entoure.

L’auteur, dans son prologue, dit : “On peut écrire, pour les enfants, une oeuvre grave et forte, qui ne leur cache pas les questions essentielles… que des citoyens de l’an deux-mil y réfléchissent à l’occasion d’une création lyrique me semble être une façon vivifiante de célébrer le bicentenaire de 89… il chante l’Histoire comme énergie vivante… la longue chaîne d’hommes qui nous unit au passé…”

Cette oeuvre, de 45 minutes, dépasse très largement l’évènement ponctuel de la célébration du bicentenaire par l’envergure et la densité musicale et dramatique.

Elle permet à un conservatoire de faire participer tous ses effectifs, allant des plus jeunes dans les choeurs d’enfants jusqu’aux éléments les plus avancés dans l’orchestre y compris certains professeurs, ainsi qu’une chorale d’adultes, comme il en gravite souvent autour des conservatoires, dans une oeuvre unique et intense.

La présence d’un chef de choeur s’est avérée utile et une bonne solution pour gérer la masse importante des chanteurs, lors de la création.

La facture et le propos de cette pièce permettent une mise en scène et un travail de lumière et de déplacements qui ne feront qu’ajouter à la dramaturgie du spectacle.

Le matériel complet est disponible chez le compositeur ; l’enregistrement et la vidéo sont au Centre de Documentation de la Musique Contemporaine.

Matériel disponible chez le compositeur

Le pinceau magique

Conte musical pour Bande magnétique et Voix d’enfants

*1988*

Durée 45′

création au théâtre de Ste Savine en juin 1988 – Coproduction J.M.F. / Ecole Normale de l’Aube

A l’origine de ce conte musical le conseiller pédagogique et le professeur de musique de l’Ecole Normale de TROYES. Ceux-ci avaient lancé un projet d’Action Educative, avec cinq classes du primaire, qui avait pour objectifs : l’élaboration d’un conte par les enfants, puis la musicalisation et, enfin, la mise en forme d’un spectacle.
C’est dans la phase de musicalisation qu’ils ont rencontré les premières difficultés et qu’ils ont décidé de faire appel à un compositeur ; je suis donc intervenu à partir de janvier sur une histoire déjà construite.
Ils ont associé, à ce moment la délégation J.M.F. de Troyes pour coproduire une création musicale : “Le Pinceau Magique”.
Devant le peu de moyens musicaux d’enfants de cet âge, j’ai opté pour la réalisation d’une bande magnétique dont le matériau de base serait la production sonore des enfants dans les situations gestuelles et corporelles de leur histoire.
Après un travail de rééquilibrage et de cohésion du conte, j’ai collecté, pendant deux mois, avec un Revox et un couple de micros, le résultat de situations précises, d’événements, d’ambiances, etc… avec , à chaque fois, un travail d’écoute, puis de perfectionnement de la production sonore, ainsi que l’exploitation circonstancielle des différents paramètres musicaux qui se dégageaient des situations vécues par les enfants.
Je dois dire que, durant cette période, j’ai bénéficié de la spontanéité de leur expression, de l’imagination débordante qui n’était entravée, ni par le langage, ni le support, ni la forme, et j’ai intégré plusieurs idées et productions qui n’étaient pas dans ma trame, pourtant assez précise. C’est certainement le moment privilégié pour capter la créativité de l’enfant et la développer, mais aussi un terrain pédagogique exceptionnel pour introduire une dimension plus large et vivante de la musique.

Les niveaux de ces cinq classes allaient de la maternelle au CM2 et on constate très vite que le niveau de créativité est inversement proportionnel ; toutefois les phases ultérieures du travail permettront aux plus grands d’apporter d’autres qualités .

J’ai ensuite fabriqué une bande d’environ 50 minutes en studio à partir des quelques 30 bobineaux recueillis dans ces cinq classes, avec la volonté de respecter le plus possible l’originalité et la lisibilité de leur production ; ce fut un travail essentiellement compositionnel.
Quand j’ai ramené la bande un mois plus tard, et fait écouter la séquence de chaque classe, j’ai pu constater les points suivants :
– surprise des enfants très modérée par ce type de musique (aucun enfant n’avait écouté de la musique électroacoustique auparavant) ; les enseignants ont eu un premier contact plus difficile,
– repérage des événements et de la chronologie très rapide,
– abstraction de la musique entièrement compensée par le “vécu” antérieur et l’implication personnelle,
– identification des personnages ou événements par des thèmes rythmiques ou de timbre, très vite assimilée après explication,
– réappropriation de la musique dans le jeu gestuel et scénique facilitée par l’apport d’éléments nouveaux tels les costumes, les décors, les éclairages, les mouvements, la mise en scène,
– distance suffisante entre le jeu musical ayant servi à la production de la bande et le jeu dramatique du spectacle ; la musique fixée sur la bande devient l’un des éléments du jeu scénique et les tentations de redondance ont été minimes,
– impact émotionnel et comportemental de cette aventure pour les enfants (3 représentations dans un théâtre) très fort, mesuré par les instituteurs dans la vie scolaire (dessins, textes, conversations, expositions, etc…).

Il y eut ensuite un travail vocal avec chaque groupe, puisque j’avais pris le parti de ne mettre aucun texte dans la bande, c’est un couplet et le refrain qui situaient à chaque fois l’action. Le principe de la construction musicale, basé sur une géométrie simple des hauteurs, a été expliqué et facilement compris par les enfants. Un synthétiseur aidait aux départs et la bande était interrompue durant cette intervention.

Il y a eu 5 répétitions générales au théâtre dans la semaine du concert, avec un service de ramassage (cinq écoles différentes).
Des parents et des enseignants se sont occupés des décors et accessoires et le technicien pour la lumière a assisté à toutes les répétitions.

Deux séances pour les scolaires ont amené environ 1600 élèves de Troyes et le samedi soir était consacré à la création du “Pinceau Magique” avec une salle pleine de 800 personnes dans le cadre du “Printemps Musical” de Sainte Savine.

De cette action musicale et pédagogique qui s’est déroulée sur six mois, à raison d’une journée et demie par semaine à Troyes, plus le travail en studio, je tire les conclusions suivantes :
– le compositeur est un intervenant très bien reçu par les enfants dans la mesure où il impulse leur imagination et leur créativité, assez peu sollicitées par ailleurs, qu’il utilise un langage très peu codé qui joue de la sensibilité, qu’il intègre une démarche d’échange créatif avec les enfants de tous âges, et, qu’il maîtrise les équilibres et les formes.

Cette opération aurait été impossible à réaliser sans un appui logistique solide ; l’Ecole Normale me semble une structure répondant à ce besoin, sauf au plan financier ; son autonomie, ses moyens matériels et financiers sont très limités
– nécessité d’une équipe d’enseignants motivés, qui adhère au projet avec toutes ses contraintes et qui assure le relais avec le compositeur,
– ambition avouée et partagée de la finalité du projet : une création à part entière avec un minimum de concessions. La pédagogie est le moyen, mais pas une fin dans le type de cette démarche ; l’instituteur reste celui qui exploitera le mieux cet apport extérieur.

 Le CD et la partition sont disponibles chez le compositeur

Le pinceau magique est au catalogue des opéras pour enfants de l’IPMC

Le Jeu des Lanternes

ou

Rue des droits de l’homme

*1989 *

durée totale : 45′

Commande d’état – commande mission
Soutenue par la mission du Bicentenaire

Création au Grand Théâtre de Troyes en juin 1989. 

Cette pièce électroacoustique a pour thème les droits de l’homme vus par des enfants du XX ème siècle. Quatre articles y sont traités selon un scénario choisi par les enfants.
La réflexion, le choix et la production des séquences sonores de départ ont été menés par des enfants de quatre classes du primaire de la ville de Troyes, sous la conduite du conseiller pédagogique musical, des quatre instituteurs et de moi-même durant trois mois.
La production de la bande en studio a été réalisée par mes soins avec le souci constant de respecter le plus possible les prises de sons faites avec les enfants.
La dernière phase du travail consiste en la réappropriation de la bande par les enfants sous sa forme définitive et en greffant un jeu scénique, gestuel et vocal, en évitant de faire redondance avec la musique.

La pièce se divise en cinq parties :

– Introduction : renvoi aux profondeurs de l’histoire et ses violences dans la conquête des libertés, en particulier la révolution de 89, puis projection rapide jusqu’à notre siècle.
– 1ère partie, traitant des libertés individuelles : des enfants fêtent un anniversaire et le bruit qu’ils font gêne le voisinage. Ils partent en revendiquant chacun leur liberté.
– 2ème partie, traitant du droit de propriété : un groupe d’enfants construit une cabane dans le nature, tandis qu’un autre les regarde ; il veut ensuite s’approprier cette construction.
– 3ème partie, traitant de la nécessité d’une justice égale pour tous : un drame se passe, tandis que des proches pleurent ; des marginaux (Punks), passant à proximité, sont accusés, puis désignés comme coupables. Après les lenteurs et la lourdeur, la justice, dans ses fastes, s’exprime et rappelle son rôle.
– 4ème partie, traitant des libertés d’expression : les différents moyens d’espression modernes sont évoqués, des allusions aux atteintes récentes à ce droit sont faites.
– Final : cette partie regroupera les participants des séquences précédentes, dans une sorte de cortège qui descendra cette rue des droits de l’homme, matérialisée sur scène par des lanternes qui s’allumeront à chaque article énoncé.

Le CD et la bande sont disponibles chez le compositeur

Pour les simples

Pour voix d’alto et flûte en sol sur des poèmes de Franck André JAMME

*1985*

Durée 18′

Création crypte Ste Agnès (St Eustache) à Paris le 12 mars 1986 par Nicole Oxombre et Jean Philippe Grometto

Ecrite en 1985, cette pièce est le fruit d’une collaboration entre un compositeur et un poète (pensionnaire de la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon en 1986).

La voix et l’instrument: la flûte en sol, sont placés dans la même tessiture médium-grave pour répondre à l’objectif qui était la recherche d’une osmose entre le texte poétique et la musique, à l’inverse de la Séquenza de Bério qui recherche l’essence du mot par la musique .

Le poème, dans son intégralité phonétique, imprime son rythme de rebonds successifs au discours musical ; flûte et voix expriment la même métaphore dans une sorte de souffle commun.

Un article, dans la revue de poésie “RECUEIL” (Ed. PUF) d’octobre 1986, lui est consacré.

Cette pièce a été primée en 1985 au Concours européen “Poésie et Musique”.

La partition est disponible aux Editions Henry LEMOINE
et à la Librairie Musicale Internationale

Moaï

Pour saxophone alto et percussion

*1986 *

Durée 14′

Cette petite pièce en deux parties est à vocation pédagogique, elle intègre le langage et les modes de jeu contemporains sans concession aucune liée au niveau des interprétes.

Moaï est le nom des mystérieuses statues mégalithiques de l’île de Pâques, AHU étant le soubassement sur lequel elles ont été dressées, coiffées du PUKAO, sorte de chapeau. On a retrouvé quelques 500 statues sur l’île.

Elle est donnée régulièrement aux auditions et concerts de conservatoires.

 Pièce éditée chez Henry Lemoine collection Claude Delangle

Disponible à la Librairie Musicale Internationale

La Dentelle du Signe

*1989*

Duration 23′

State commission

For flute, bass clarinet, violin, cello and piano

Created 14 décembre 1989 in Besançon by the Tetraktys ensemble

Dentelle du Signe is dedicated to my Father who died tragically

The title brings us a cosmic dimension, since the Dentelle du Cygne (the Cygnus Nebula) is a supernova, a very luminous type of star, but also, through its signs, a human dimension in the semantic sense.

The macro-system of this atomised star transmits signs through spectra of light and brilliance, and through nebulous gasses released by the formidable energy generated by pulsating instability.

The human micro-system also exists by transmitting signs generated by vibrations, (voice, vision, sound); and in particular music entirely made of complex and unstable vibrations.

A series of new ways of playing traditional instruments offered me the possibility of calling up these vague semi-gaseous, semi-pointillist masses with a sometimes well-defined brilliance, lines, long trailing curves dissipating into infinity; bursts of sounds glistening on a background of breath or of sweeping harmonics.

The structure of the piece is based on this notion of a coherent harmonic spectrum : series of heights, harmonic verticals; in contrast to the incoherent spectrum of white noise or inharmonious sound: blown notes, multi-phonic notes, slaps, playing to the back of the stand, clusters, etc…

In order to interpret this piece, the five instrumentalists must have mastered the art of contemporary playing, since the playing techniques must be an integral part of the musical statement.

“La dentelle du signe” means “Lace of the Sign” &endash; much more evocative in French (Translator)

Editor : Jobert

available at Librairie Musicale Internationale

Quattrocento

Pour double quintette de saxophones

*1991*

Durée 12′

Création au centre A. Malraux à Bordeaux le 9 février 1992

 ” QUATTROCENTO ” : mouvement artistique italien du 15 ème siècle qui fit une grande place à la géométrie dans la peinture et en particulier la perspective.

Cette pièce est écrite pour un double ensemble de sax qui comprend
pour l’ensemble A : Sopranino, Soprano, Alto, Ténor, Baryton
et pour l’ensemble B : Soprano, Ténor, Baryton, Basse

La disposition décrite dans la partition est importante à respecter pour obtenir les effets d’espace recherchés.

Le son doit circuler latéralement de façon très fluide entre les deux ensembles et d’avant en arrière.
On jouera clairement l’opposition entre les espaces indistincts (souvent du souffle et des multiphoniques instables ) et les verticalités ( accords ) ou les enchainements chromatiques “mobiles”.

 Partition et programmes disponibles chez le compositeur

Ethos

pour ensemble instrumental traité en temps réel par un dispositif audionumérique.

la pièce peut aussi être jouée sans les transformations électroniques

Flûte, clarinette basse, cor, violon, alto, contrebasse, harpe, synthétiseur DX7, percussion

*1996*

Durée 20′

Création par l’ensemble Musique Nouvelle à Bordeaux le 2 avril 1996

 Les Grecs avaient une conception très universaliste des sciences, des arts, de l’éducation, en particulier l’éducation musicale qui établissait une relation étroite entre “l’art des sons” et “les mouvements de l’âme”. Le rythme et la nature des modes jouaient un rôle important dans cette relation. L’éthos était une véritable doctrine sur laquelle les Grecs fondaient leur conception morale et éducative de la musique.

Le mot Ethos (moeurs), donnera éthique, puis plus tard (1611) l’éthologie, sciences des caractères et de leur formation (traité sur les moeurs) avant d’évoluer (1849) pour traiter de la science du comportement des espèces animales.

Il y avait là pour moi une belle idée de relations étroites et d’interaction entre des éléments hétérogènes : des instruments acoustiques, de la synthèse par modulation de fréquence, des traitements numériques temporels et fréquentiels sur l’un ou l’autre de ces instruments. Tout cela devait se fondre et répondre à une sorte de doctrine unificatrice et cohérente.

Un jeu de hauteurs sur 3 modes répond à 3 groupes d’instruments. Les traitements par informatique se font en temps réel : le son de l’instrument, prélevé par les micros, est échantillonné, modifié par les calculs de l’ordinateur sur des programmes pré-définis, puis reconverti en analogique (haut-parleurs) en quelques millièmes de seconde.

Il y a constamment une sorte de dualité entre l’horizontalité des pâtes sonores aux couleurs complexes grâce aux traitements numériques et la verticalité des ruptures et des émergences solistes qui semblent se faire absorber et se fondre dans une espèce d’épaisseur harmonique mouvante et rémanente.

Mes remerciements à l’INA- GRM pour son logiciel GRM Tools.  
Cette pièce a reçu le prix François de Roubaix en 1996 à Antibes

Editée chez Notissimo

CD disponible chez le compositeur

Les Prométhéides

to André Timbert

For Symphony Orchestra

Commissioned by the Orchestre Universitaire de Picardie
Created 6th November 2000 in Dortmund
Duration: 11 minutes

The legend of the titan Prometheus and his descendants: the Prometheides quickly makes its mark as an amazingly modern and humanistic theme rich in highly contemporary deep symbolic meaning.
We know Prometheus in chains, but Prometheus was also the torch-bearer of civilisation, the conquered insurgent, who, by his knowledge alone, tore from Zeus the recognition of a new freedom; once again this is symbolic of the action which wants to change the world in the face of contemplation and resignation.
We can see, even in the 21st Century, how the Promethean myth can still bring us to reflect on the relationship between nature and civilisation, between daring and respect; the rebellion of man the adventurer, creator of a new humanity. It is, finally, the ancient struggle between obscurantism and critical intelligence.
This myth has inspired a whole plethora of writers (Goethe, Nietzsche, Shelley, Gide, Victor Hugo, etc.) and composers (Fauré, Schubert, Scriabin and Beethoven in the concluding theme of his “Eroica” symphony).

Sui generis

for instrumental ensemble (violin, viola, double-bass, flute, bass clarinet, horn, percussion, harp, DX7 keyboard) and electronic machine (Max & GRM Tools)

Created 12th June 2001 in Bordeaux by the ensemble Musique Nouvelle

Duration: 12 minutes

sui generis is a music of contrasts, of oppositions, of poles.
Vertical and broken themes arise in opposition to fluid and fused themes; simple primary sounds are in opposition to complex harmonic tones; pulsating and binary rhythms are in opposition to periods outside time. It is as if each one calls to its opposite which then become its complement.
Even the electronic processes only affect one instrument, the harp, in opposition to the massed acoustic instruments, creating a lace effect on the periphery.
Here we can see the fundamental problem of the passage of time in a dialectic of continuity and discontinuity, of the horizontal and of the vertical.

Dissidence

En hommage à Edgar VARESE

Pour ensemble instrumental

Flûte en ut & piccolo, hautbois & cor anglais, clarinette sib, clarinette basse, basson & contrebasson, sax alto, trompette en ut, trombone, cor en fa, piano, harpe, violon I, violon II, alto, violoncelle, contrebasse, 3 percussions.

*1992*

Durée 14′

Commande d’état

Dissidence : ” Action de se séparer d’une communauté ou d’une société “

L ‘ idée de départ de cette pièce est là, dans cette espèce d’appartenance ou non à une parenté, à un groupe ou une communauté, ” le en-dedans, ou en-dehors ” . Ne dit on pas : ” entrer en dissidence ” ce qui revient à entrer dans le dehors ? mais nous parlons aussi de ” groupe de dissidents ” c’est à dire que le en-dehors peut être plus important que le en-dedans et dans ce cas où est la dissidence ?

Musicalement, une entité sonore peut ou non appartenir à un système ou une cohérence, c’est ce concept qui est exploité dans la pièce sur différents paramètres : les hauteurs, avec des pôles bien appuyés ou des ruptures, les timbres et les couleurs très différenciés ou fondus.

La définition citée plus haut parle de ” l’action de se séparer “, donc une forme d’énergie, voir de lutte, qui me paraît en effet inhérente à la dissidence.

Ce concept m’a amené à traiter la forme comme un montage qui comprendrait des évolutions dans la continuité mais aussi des séquences ” en dehors ” qui créent de violents contrastes.

L’ hommage à Varèse se situe dans le travail sur les timbres avec l’ emploi intensif de la percussion et une volonté de faire sonner l’ensemble plus comme un orchestre que comme un ensemble de musique de chambre.

Partition disponible chez le compositeur

Zapping

A Ariane

Pour violon alto et piano
*1995 *Durée 10′
Zapping est une pièce à vocation pédagogique, quoique pouvant être jouée en concert. Le niveau est celui de fin d’étude ou moyen.
Cette pièce est une bonne approche du langage contemporain pour le violon alto, sans difficultés excessives, avec une présence scénique intéressante.

Pièce éditée chez Combre dans la collection Arc en ciel
Disponible à la Librairie Musicale Internationale
CD disponible chez le compositeur

Christian ELOY