Pour les simples

Pour voix d’alto et flûte en sol sur des poèmes de Franck André JAMME

*1985*

Durée 18′

Création crypte Ste Agnès (St Eustache) à Paris le 12 mars 1986 par Nicole Oxombre et Jean Philippe Grometto

Ecrite en 1985, cette pièce est le fruit d’une collaboration entre un compositeur et un poète (pensionnaire de la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon en 1986).

La voix et l’instrument: la flûte en sol, sont placés dans la même tessiture médium-grave pour répondre à l’objectif qui était la recherche d’une osmose entre le texte poétique et la musique, à l’inverse de la Séquenza de Bério qui recherche l’essence du mot par la musique .

Le poème, dans son intégralité phonétique, imprime son rythme de rebonds successifs au discours musical ; flûte et voix expriment la même métaphore dans une sorte de souffle commun.

Un article, dans la revue de poésie “RECUEIL” (Ed. PUF) d’octobre 1986, lui est consacré.

Cette pièce a été primée en 1985 au Concours européen “Poésie et Musique”.

La partition est disponible aux Editions Henry LEMOINE
et à la Librairie Musicale Internationale

Moaï

Pour saxophone alto et percussion

*1986 *

Durée 14′

Cette petite pièce en deux parties est à vocation pédagogique, elle intègre le langage et les modes de jeu contemporains sans concession aucune liée au niveau des interprétes.

Moaï est le nom des mystérieuses statues mégalithiques de l’île de Pâques, AHU étant le soubassement sur lequel elles ont été dressées, coiffées du PUKAO, sorte de chapeau. On a retrouvé quelques 500 statues sur l’île.

Elle est donnée régulièrement aux auditions et concerts de conservatoires.

 Pièce éditée chez Henry Lemoine collection Claude Delangle

Disponible à la Librairie Musicale Internationale

La Dentelle du Signe

*1989*

Duration 23′

State commission

For flute, bass clarinet, violin, cello and piano

Created 14 décembre 1989 in Besançon by the Tetraktys ensemble

Dentelle du Signe is dedicated to my Father who died tragically

The title brings us a cosmic dimension, since the Dentelle du Cygne (the Cygnus Nebula) is a supernova, a very luminous type of star, but also, through its signs, a human dimension in the semantic sense.

The macro-system of this atomised star transmits signs through spectra of light and brilliance, and through nebulous gasses released by the formidable energy generated by pulsating instability.

The human micro-system also exists by transmitting signs generated by vibrations, (voice, vision, sound); and in particular music entirely made of complex and unstable vibrations.

A series of new ways of playing traditional instruments offered me the possibility of calling up these vague semi-gaseous, semi-pointillist masses with a sometimes well-defined brilliance, lines, long trailing curves dissipating into infinity; bursts of sounds glistening on a background of breath or of sweeping harmonics.

The structure of the piece is based on this notion of a coherent harmonic spectrum : series of heights, harmonic verticals; in contrast to the incoherent spectrum of white noise or inharmonious sound: blown notes, multi-phonic notes, slaps, playing to the back of the stand, clusters, etc…

In order to interpret this piece, the five instrumentalists must have mastered the art of contemporary playing, since the playing techniques must be an integral part of the musical statement.

“La dentelle du signe” means “Lace of the Sign” &endash; much more evocative in French (Translator)

Editor : Jobert

available at Librairie Musicale Internationale

Quattrocento

Pour double quintette de saxophones

*1991*

Durée 12′

Création au centre A. Malraux à Bordeaux le 9 février 1992

 ” QUATTROCENTO ” : mouvement artistique italien du 15 ème siècle qui fit une grande place à la géométrie dans la peinture et en particulier la perspective.

Cette pièce est écrite pour un double ensemble de sax qui comprend
pour l’ensemble A : Sopranino, Soprano, Alto, Ténor, Baryton
et pour l’ensemble B : Soprano, Ténor, Baryton, Basse

La disposition décrite dans la partition est importante à respecter pour obtenir les effets d’espace recherchés.

Le son doit circuler latéralement de façon très fluide entre les deux ensembles et d’avant en arrière.
On jouera clairement l’opposition entre les espaces indistincts (souvent du souffle et des multiphoniques instables ) et les verticalités ( accords ) ou les enchainements chromatiques “mobiles”.

 Partition et programmes disponibles chez le compositeur

Ethos

pour ensemble instrumental traité en temps réel par un dispositif audionumérique.

la pièce peut aussi être jouée sans les transformations électroniques

Flûte, clarinette basse, cor, violon, alto, contrebasse, harpe, synthétiseur DX7, percussion

*1996*

Durée 20′

Création par l’ensemble Musique Nouvelle à Bordeaux le 2 avril 1996

 Les Grecs avaient une conception très universaliste des sciences, des arts, de l’éducation, en particulier l’éducation musicale qui établissait une relation étroite entre “l’art des sons” et “les mouvements de l’âme”. Le rythme et la nature des modes jouaient un rôle important dans cette relation. L’éthos était une véritable doctrine sur laquelle les Grecs fondaient leur conception morale et éducative de la musique.

Le mot Ethos (moeurs), donnera éthique, puis plus tard (1611) l’éthologie, sciences des caractères et de leur formation (traité sur les moeurs) avant d’évoluer (1849) pour traiter de la science du comportement des espèces animales.

Il y avait là pour moi une belle idée de relations étroites et d’interaction entre des éléments hétérogènes : des instruments acoustiques, de la synthèse par modulation de fréquence, des traitements numériques temporels et fréquentiels sur l’un ou l’autre de ces instruments. Tout cela devait se fondre et répondre à une sorte de doctrine unificatrice et cohérente.

Un jeu de hauteurs sur 3 modes répond à 3 groupes d’instruments. Les traitements par informatique se font en temps réel : le son de l’instrument, prélevé par les micros, est échantillonné, modifié par les calculs de l’ordinateur sur des programmes pré-définis, puis reconverti en analogique (haut-parleurs) en quelques millièmes de seconde.

Il y a constamment une sorte de dualité entre l’horizontalité des pâtes sonores aux couleurs complexes grâce aux traitements numériques et la verticalité des ruptures et des émergences solistes qui semblent se faire absorber et se fondre dans une espèce d’épaisseur harmonique mouvante et rémanente.

Mes remerciements à l’INA- GRM pour son logiciel GRM Tools.  
Cette pièce a reçu le prix François de Roubaix en 1996 à Antibes

Editée chez Notissimo

CD disponible chez le compositeur

Les Prométhéides

to André Timbert

For Symphony Orchestra

Commissioned by the Orchestre Universitaire de Picardie
Created 6th November 2000 in Dortmund
Duration: 11 minutes

The legend of the titan Prometheus and his descendants: the Prometheides quickly makes its mark as an amazingly modern and humanistic theme rich in highly contemporary deep symbolic meaning.
We know Prometheus in chains, but Prometheus was also the torch-bearer of civilisation, the conquered insurgent, who, by his knowledge alone, tore from Zeus the recognition of a new freedom; once again this is symbolic of the action which wants to change the world in the face of contemplation and resignation.
We can see, even in the 21st Century, how the Promethean myth can still bring us to reflect on the relationship between nature and civilisation, between daring and respect; the rebellion of man the adventurer, creator of a new humanity. It is, finally, the ancient struggle between obscurantism and critical intelligence.
This myth has inspired a whole plethora of writers (Goethe, Nietzsche, Shelley, Gide, Victor Hugo, etc.) and composers (Fauré, Schubert, Scriabin and Beethoven in the concluding theme of his “Eroica” symphony).

Sui generis

for instrumental ensemble (violin, viola, double-bass, flute, bass clarinet, horn, percussion, harp, DX7 keyboard) and electronic machine (Max & GRM Tools)

Created 12th June 2001 in Bordeaux by the ensemble Musique Nouvelle

Duration: 12 minutes

sui generis is a music of contrasts, of oppositions, of poles.
Vertical and broken themes arise in opposition to fluid and fused themes; simple primary sounds are in opposition to complex harmonic tones; pulsating and binary rhythms are in opposition to periods outside time. It is as if each one calls to its opposite which then become its complement.
Even the electronic processes only affect one instrument, the harp, in opposition to the massed acoustic instruments, creating a lace effect on the periphery.
Here we can see the fundamental problem of the passage of time in a dialectic of continuity and discontinuity, of the horizontal and of the vertical.

Dissidence

En hommage à Edgar VARESE

Pour ensemble instrumental

Flûte en ut & piccolo, hautbois & cor anglais, clarinette sib, clarinette basse, basson & contrebasson, sax alto, trompette en ut, trombone, cor en fa, piano, harpe, violon I, violon II, alto, violoncelle, contrebasse, 3 percussions.

*1992*

Durée 14′

Commande d’état

Dissidence : ” Action de se séparer d’une communauté ou d’une société “

L ‘ idée de départ de cette pièce est là, dans cette espèce d’appartenance ou non à une parenté, à un groupe ou une communauté, ” le en-dedans, ou en-dehors ” . Ne dit on pas : ” entrer en dissidence ” ce qui revient à entrer dans le dehors ? mais nous parlons aussi de ” groupe de dissidents ” c’est à dire que le en-dehors peut être plus important que le en-dedans et dans ce cas où est la dissidence ?

Musicalement, une entité sonore peut ou non appartenir à un système ou une cohérence, c’est ce concept qui est exploité dans la pièce sur différents paramètres : les hauteurs, avec des pôles bien appuyés ou des ruptures, les timbres et les couleurs très différenciés ou fondus.

La définition citée plus haut parle de ” l’action de se séparer “, donc une forme d’énergie, voir de lutte, qui me paraît en effet inhérente à la dissidence.

Ce concept m’a amené à traiter la forme comme un montage qui comprendrait des évolutions dans la continuité mais aussi des séquences ” en dehors ” qui créent de violents contrastes.

L’ hommage à Varèse se situe dans le travail sur les timbres avec l’ emploi intensif de la percussion et une volonté de faire sonner l’ensemble plus comme un orchestre que comme un ensemble de musique de chambre.

Partition disponible chez le compositeur

Pour les simples

Pour voix d’alto et flûte en sol sur des poèmes de Franck André JAMME

*1985*
Durée 18′
Création crypte Ste Agnès (St Eustache) à Paris le 12 mars 1986 par Nicole Oxombre et Jean Philippe Grometto

Ecrite en 1985, cette pièce est le fruit d’une collaboration entre un compositeur et un poète (pensionnaire de la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon en 1986).
La voix et l’instrument: la flûte en sol, sont placés dans la même tessiture médium-grave pour répondre à l’objectif qui était la recherche d’une osmose entre le texte poétique et la musique, à l’inverse de la Séquenza de Bério qui recherche l’essence du mot par la musique .
Le poème, dans son intégralité phonétique, imprime son rythme de rebonds successifs au discours musical ; flûte et voix expriment la même métaphore dans une sorte de souffle commun.
Un article, dans la revue de poésie “RECUEIL” (Ed. PUF) d’octobre 1986, lui est consacré.

Cette pièce a été primée en 1985 au Concours européen “Poésie et Musique”.

La partition est disponible aux Editions Henry LEMOINE
et à la Librairie Musicale Internationale

Christian ELOY