L’arpa estense

Pour harpe solo

*2000*

Durée 12′

La lecture d’un ouvrage organologique italien traitant de la harpe, plus précisément d’une enquête d’archives sur l’ Arpa Estense, ceci à un moment (1581) où la harpe est un instrument de cour très prisé qui évolue (ajout de cordes, arpa doppia, trippia, etc.), m’a donné l’idée de faire une pièce avec transformations électroniques en direct, ce fut L’Arpa Di Laura.
Deux ans plus tard, après un travail pédagogique avec des élèves du conservatoire et leur professeur, j’en faisais une version acoustique, qui a été présentée en concours de la classe de harpe.

Laura, harpiste mythique de l’époque, était certainement une interprête remarquable puisque le très éclairé duc Alphonse II d’Este fit tout ce qu’il put, et payât fort cher, pour l’attacher définitivement à sa cour de Ferrare.

La pièce tient compte de ce point de départ historique (diatonisme et ambitus réduit), mais c’est aussi une anecdote et une façon détournée de mieux connaitre et explorer un instrument tellement marqué par le seul XIXème siècle, alors que son histoire est millénaire. C’est d’ailleurs le seul instrument de musique qui figure sur l’emblème national d’un pays.

 Cette pièce est dédiée à Catherine Michel, amie d’enfance et d’études au Conservatoire d’Amiens, qui a accepté de travailler et de créer cette oeuvre à ma plus grande joie.

Editée en 2 versions chez Questions de Tempéraments : L’Arpa di Laura pour harpe avec transformations électroniques et l’Arpa Estense pour harpe solo sans électronique

Für sich

Pour violon solo

*1997 *

Durée 7′

Für sich est une pièce à vocation pédagogique, quoique pouvant être jouée en concert. Le niveau est celui de fin d’étude ou moyen.

Cette pièce est une bonne approche du langage contemporain pour le violon, sans difficultés excessives.

Elle est donnée régulièrement aux concours et examens de conservatoires.

 Pièce éditée chez Combre

disponible à la Librairie Musicale Internationale

CD disponible chez le compositeur

Saxotaure

Pour saxophone alto solo

*1985*

Durée 8’30

Création le 14 novembre 1986 à Amiens par Serge Bertocchi

Saxotaure est un peu ma “Sequenza” pour saxophone, c’est à dire un travail approfondi sur les nouvelles possibilités de l’instrument.

C’est une pièce qui fait largement appel aux modes de jeu contemporains dans une large exploration timbrale. Le principe de fonctionnement repose sur le contraste entre le son plein très timbré du sax, et l’instabilité des sons harmoniques, multiphoniques, soufflés, etc.
Le souffle est traité comme la primalité du son, une sorte d’origine dont le son ne peut se séparer définitivement.
Après une période d’élaboration du son, partant du souffle, les hauteurs et les rythmes se définissent et se stabilisent dans une espèce de “biogénétique”. Le parcours inverse nous ramène au souffle originel, puis au silence, lequel semble être la seule véritable origine du son et de la musique.

 Cette pièce est éditée chez Combre .

disponible à la Librairie Musicale Internationale

Syzygie

A Jean Geoffroy

Pour percussion solo

*1994 *

Durée 11′

YouTube

Pour Vibraphone, Cymbale sur pied, Tumba, 2 triangles, Claves, 5 Temple Blocks, 5 Wood Blocks (composite), Vibra Slap, 3 Gongs chinois, 2 Gongs Thaïlandais.

Syzygie : alignement particulier de plusieurs astres.
Pièce sur les timbres, les résonnances et le mouvement. Tout le travail d’interprétation consiste à donner à ces différents instruments un sens sonore et musical commun.
Penser cet instrumentarium comme un seul et même instrument. Chercher non pas à exagérer les différences mais bien au contraire faire en sorte que chaque son produit soit l’effet d’une continuité, d’un geste musical, d’une fusion.
Jean Geoffroy

Pièce éditée chez Editions Lemoine – collection Jean Geoffroy

disponible à la Librairie Musicale Internationale

De vive voix

A Nicole

Pour bande seule

* 1985 *

Durée 14’00

commande Ina-GRM

création le 28 avril 1986 au Grand auditorium de Radio France à Paris

 A l’origine de cette pièce, une préoccupation sur l’aspect sémantique de la musique, et particulièrement de la musique acousmatique . De vive voix… lettre morte… deux expressions proches du vocabulaire linguistique; mais aussi deux métaphores omniprésentes dans la musique, qui lui donnent sa fonction de communication par une information explicite, implicite, émotionnelle, en un mot : esthétique.

La musique sur bande comporte cette terrible exigence de devoir inscrire définitivement “dans le texte” l’émotion, l’expression, la vive voix.

C’est cette espèce de message “stylistique” qui revient à l’interprète dans la musique vocale ou instrumentale. La musique sur bande me parait être, par nature, le terrain privilégié pour exploiter cette ambiguïté entre l’information sémantique et l’information esthétique.

La pièce est construite autour de trois types de matériaux sonores :
– sons concrets bruts
– sons concrets transformés en studio analogique et numérique (123)
– synthèse proche des sons concrets réalisée sur micro-ordinateur

Ces trois matériaux m’ont permis d’installer un va-et-vient entre “la réalité” des sons concrets et les développements métaphoriques des “pseudo réalités” des sons transformés ou synthétisés.
Le sens intrinsèque du son concret est toujours dévié et élargi grâce aux transformations; il s’enrichit ainsi de toute une palette de sens extrinsèques qui lui donne, de cette manière, sa fonction de communication esthétique.
La personnalisation du message s’opère entièrement au cours de la réalisation de la bande, en établissant un réseau de relations analogiques, métaphoriques, affectives, qui place le récepteur (l’auditeur) dans sa propre “zone de réel” qui n’est ni absolue, ni réductrice, ni abstraite.

N° 14 Lock

Acousmatic music

*2006*

Duration 6′

A sound film of a passage through N° 14 Lock on the river Rhône.
Water can also support a whole life and intense human activity full of noises, diverse and alien to “landlubbers”; navigating on rivers, where the sound environment is all fluidity, can also create shocks, more or less violent, because water moves; it is percussive, and sometimes very hard.

N° 14 Lock is water, heard from a boat passing one of the enormous locks on the river Rhône, where everything is highly amplified and takes on gigantic proportions.

Glaukonomé

Pour ensemble vocal mixte

*1988 *

Durée 6′

Soundcloud YouTube 

Texte extrait de :

” A l’ombre des jeunes filles en fleurs “

Marcel PROUST

Avant tout j’avais ouvert mes rideaux dans l’impatience de savoir quelle était la Mer qui jouait ce matin là au bord du rivage, comme une néréide. Car chacune de ces Mers ne restait jamais plus d’un jour. Le lendemain il y en avait une autre qui parfois lui ressenblait. Mais je ne vis jamais deux fois la même.

La fenêtre en s’entrouvant découvrit-elle à mes yeux émerveillés la nymphe GLAUKONOME, dont la beauté paresseuse et qui respirait mollement, avait la transparence d’une vaporeuse émeraude.

 Glaukonomé est une courte pièce vocale accessible aux ensembles amateurs.

 Éditée chez Questions de Tempéraments N° 163

Sencha

A Fabien

 Pour violon alto solo

*1993 *

Durée 9′

SENCHA est une pièce à vocation pédagogique, quoique pouvant être jouée en concert. Le niveau est celui de fin d’étude ou moyen.

Cette pièce est une bonne approche du langage contemporain pour le violon alto, sans difficultés excessives.

Elle est donnée régulièrement aux concours et examens de conservatoires.

 Pièce éditée chez Jobert

 disponible à la Librairie Musicale Internationale

Les Enfances Guillaume

Opéra pour enfants sur un livret de Jean Claude Bellanger

*1987*

Durée 50′

Commande de l’APEC de CAEN pour le 900 ème anniversaire de la mort de Guillaume le Conquérant

Création au château de Falaise le 23 juillet 1987

 Le sujet de l’opéra est l’enfance de Guillaume le Conquérent au sein de sa famille.

 INDICATIONS GENERALES ET NOMENCLATURE

NIVEAU DES EXECUTANTS :

Cette oeuvre au langage contemporain, prend en compte les niveaux et les instruments couramment pratiqués dans les Ecoles Municipales et Nationales de Musique. Les parties d’orchestre et chanteurs solistes sont de niveau élémentaire ou moyen pour ces établissements. Les parties choeur pourront intégrer jusqu’au niveau formation musicale, il s’agit souvent de simples jeux vocaux.

EFFECTIFS : Orchestre, solistes et choeur confondus : environ 100 exécutants pouvant aller jusque 250 en étoffant principalement les choeurs.

CHOEUR : 2 parties avec un léger décalage de tessiture ( filles, garçons )
Entre 50 et 60 enfants pour le choeur proprement dit, les solistes réintégreront le choeur lorsque leurs interventions seront terminées.

SOLISTES : 4 personnages : GUILLAUME, TALVAS, ARLETTE, ROBERT.
Chaque partie soliste, ou personnage, peut être chantée par un petit groupe de 3 ou 4 chanteurs qui se détachera du choeur avant son intervention, et reprendra sa place ensuite.

ORCHESTRE :
2 Flûtes en ut – 8 Violons I
1 Hautbois – 6 Violons II
2 Clarinettes Si – 4 Violons Alto
1 Saxophone Alto – 6 Violoncelles
1 Trompette en Ut
1 Piano 1 Synthétiseur DX7 Yamaha

2 Percussionnistes.
Percu 1 : Caisse claire – 3 Toms – Cymbale – 3 Blocs chinois
Percu 2 : Grosse caisse – 2 Triangles – Xylophone – Claves – Gong
Baguettes : dures , molles , mailloche

MISE EN SCENE, ECLAIRAGE :

Il est indispensable de bien situer le contexte historique aux enfants afin de les faire “entrer” dans l’action et le texte.
Le spectacle peut être valorisé de façon significative par un travail sur la mise en scène, les déplacements des personnages, les costumes, les éclairages, etc..un professeur d’Expression Corporelle interviendra utilement.
Toutefois, “Les enfances Guillaume” peuvent aussi être représentées sous la forme de l’Oratorio, statique et sans mise en scène importante.

DUREE : environ 50 minutes.

 La partition des choeurs est éditée chez Combre

Pour les simples

Pour voix d’alto et flûte en sol sur des poèmes de Franck André JAMME

*1985*
Durée 18′
Création crypte Ste Agnès (St Eustache) à Paris le 12 mars 1986 par Nicole Oxombre et Jean Philippe Grometto

Ecrite en 1985, cette pièce est le fruit d’une collaboration entre un compositeur et un poète (pensionnaire de la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon en 1986).
La voix et l’instrument: la flûte en sol, sont placés dans la même tessiture médium-grave pour répondre à l’objectif qui était la recherche d’une osmose entre le texte poétique et la musique, à l’inverse de la Séquenza de Bério qui recherche l’essence du mot par la musique .
Le poème, dans son intégralité phonétique, imprime son rythme de rebonds successifs au discours musical ; flûte et voix expriment la même métaphore dans une sorte de souffle commun.
Un article, dans la revue de poésie “RECUEIL” (Ed. PUF) d’octobre 1986, lui est consacré.

Cette pièce a été primée en 1985 au Concours européen “Poésie et Musique”.

La partition est disponible aux Editions Henry LEMOINE
et à la Librairie Musicale Internationale

Christian ELOY