Création à l’Auditorium M. RAVEL de Lyon le 18 Mars 1989
Cette pièce, pour orchestre et choeurs à gros effectifs, est destinée aux conservatoires ou écoles de musique ayant un bon niveau instrumental et vocal. Le temps de préparation est assez important et cette pièce ne peut se monter que dans le cadre d’une opération bien programmée.
Le livret comprend dix textes qui se présentent comme le voyage dans le temps d’un groupe d’enfants, doublé d’une chasse au trésor, à la recherche d’un possible recours et de l’espoir, par rapport à la violence qui les entoure.
L’auteur, dans son prologue, dit : “On peut écrire, pour les enfants, une oeuvre grave et forte, qui ne leur cache pas les questions essentielles… que des citoyens de l’an deux-mil y réfléchissent à l’occasion d’une création lyrique me semble être une façon vivifiante de célébrer le bicentenaire de 89… il chante l’Histoire comme énergie vivante… la longue chaîne d’hommes qui nous unit au passé…”
Cette oeuvre, de 45 minutes, dépasse très largement l’évènement ponctuel de la célébration du bicentenaire par l’envergure et la densité musicale et dramatique.
Elle permet à un conservatoire de faire participer tous ses effectifs, allant des plus jeunes dans les choeurs d’enfants jusqu’aux éléments les plus avancés dans l’orchestre y compris certains professeurs, ainsi qu’une chorale d’adultes, comme il en gravite souvent autour des conservatoires, dans une oeuvre unique et intense.
La présence d’un chef de choeur s’est avérée utile et une bonne solution pour gérer la masse importante des chanteurs, lors de la création.
La facture et le propos de cette pièce permettent une mise en scène et un travail de lumière et de déplacements qui ne feront qu’ajouter à la dramaturgie du spectacle.
Le matériel complet est disponible chez le compositeur ; l’enregistrement et la vidéo sont au Centre de Documentation de la Musique Contemporaine.
Conte musical pour Bande magnétique et Voix d’enfants
*1988*
Durée 45′
création au théâtre de Ste Savine en juin 1988 – Coproduction J.M.F. / Ecole Normale de l’Aube
A l’origine de ce conte musical le conseiller pédagogique et le professeur de musique de l’Ecole Normale de TROYES. Ceux-ci avaient lancé un projet d’Action Educative, avec cinq classes du primaire, qui avait pour objectifs : l’élaboration d’un conte par les enfants, puis la musicalisation et, enfin, la mise en forme d’un spectacle. C’est dans la phase de musicalisation qu’ils ont rencontré les premières difficultés et qu’ils ont décidé de faire appel à un compositeur ; je suis donc intervenu à partir de janvier sur une histoire déjà construite. Ils ont associé, à ce moment la délégation J.M.F. de Troyes pour coproduire une création musicale : “Le Pinceau Magique”. Devant le peu de moyens musicaux d’enfants de cet âge, j’ai opté pour la réalisation d’une bande magnétique dont le matériau de base serait la production sonore des enfants dans les situations gestuelles et corporelles de leur histoire. Après un travail de rééquilibrage et de cohésion du conte, j’ai collecté, pendant deux mois, avec un Revox et un couple de micros, le résultat de situations précises, d’événements, d’ambiances, etc… avec , à chaque fois, un travail d’écoute, puis de perfectionnement de la production sonore, ainsi que l’exploitation circonstancielle des différents paramètres musicaux qui se dégageaient des situations vécues par les enfants. Je dois dire que, durant cette période, j’ai bénéficié de la spontanéité de leur expression, de l’imagination débordante qui n’était entravée, ni par le langage, ni le support, ni la forme, et j’ai intégré plusieurs idées et productions qui n’étaient pas dans ma trame, pourtant assez précise. C’est certainement le moment privilégié pour capter la créativité de l’enfant et la développer, mais aussi un terrain pédagogique exceptionnel pour introduire une dimension plus large et vivante de la musique.
Les niveaux de ces cinq classes allaient de la maternelle au CM2 et on constate très vite que le niveau de créativité est inversement proportionnel ; toutefois les phases ultérieures du travail permettront aux plus grands d’apporter d’autres qualités .
J’ai ensuite fabriqué une bande d’environ 50 minutes en studio à partir des quelques 30 bobineaux recueillis dans ces cinq classes, avec la volonté de respecter le plus possible l’originalité et la lisibilité de leur production ; ce fut un travail essentiellement compositionnel. Quand j’ai ramené la bande un mois plus tard, et fait écouter la séquence de chaque classe, j’ai pu constater les points suivants : – surprise des enfants très modérée par ce type de musique (aucun enfant n’avait écouté de la musique électroacoustique auparavant) ; les enseignants ont eu un premier contact plus difficile, – repérage des événements et de la chronologie très rapide, – abstraction de la musique entièrement compensée par le “vécu” antérieur et l’implication personnelle, – identification des personnages ou événements par des thèmes rythmiques ou de timbre, très vite assimilée après explication, – réappropriation de la musique dans le jeu gestuel et scénique facilitée par l’apport d’éléments nouveaux tels les costumes, les décors, les éclairages, les mouvements, la mise en scène, – distance suffisante entre le jeu musical ayant servi à la production de la bande et le jeu dramatique du spectacle ; la musique fixée sur la bande devient l’un des éléments du jeu scénique et les tentations de redondance ont été minimes, – impact émotionnel et comportemental de cette aventure pour les enfants (3 représentations dans un théâtre) très fort, mesuré par les instituteurs dans la vie scolaire (dessins, textes, conversations, expositions, etc…).
Il y eut ensuite un travail vocal avec chaque groupe, puisque j’avais pris le parti de ne mettre aucun texte dans la bande, c’est un couplet et le refrain qui situaient à chaque fois l’action. Le principe de la construction musicale, basé sur une géométrie simple des hauteurs, a été expliqué et facilement compris par les enfants. Un synthétiseur aidait aux départs et la bande était interrompue durant cette intervention.
Il y a eu 5 répétitions générales au théâtre dans la semaine du concert, avec un service de ramassage (cinq écoles différentes). Des parents et des enseignants se sont occupés des décors et accessoires et le technicien pour la lumière a assisté à toutes les répétitions.
Deux séances pour les scolaires ont amené environ 1600 élèves de Troyes et le samedi soir était consacré à la création du “Pinceau Magique” avec une salle pleine de 800 personnes dans le cadre du “Printemps Musical” de Sainte Savine.
De cette action musicale et pédagogique qui s’est déroulée sur six mois, à raison d’une journée et demie par semaine à Troyes, plus le travail en studio, je tire les conclusions suivantes : – le compositeur est un intervenant très bien reçu par les enfants dans la mesure où il impulse leur imagination et leur créativité, assez peu sollicitées par ailleurs, qu’il utilise un langage très peu codé qui joue de la sensibilité, qu’il intègre une démarche d’échange créatif avec les enfants de tous âges, et, qu’il maîtrise les équilibres et les formes.
Cette opération aurait été impossible à réaliser sans un appui logistique solide ; l’Ecole Normale me semble une structure répondant à ce besoin, sauf au plan financier ; son autonomie, ses moyens matériels et financiers sont très limités – nécessité d’une équipe d’enseignants motivés, qui adhère au projet avec toutes ses contraintes et qui assure le relais avec le compositeur, – ambition avouée et partagée de la finalité du projet : une création à part entière avec un minimum de concessions. La pédagogie est le moyen, mais pas une fin dans le type de cette démarche ; l’instituteur reste celui qui exploitera le mieux cet apport extérieur.
Le CD et la partition sont disponibles chez le compositeur
Le pinceau magique est au catalogue des opéras pour enfants de l’IPMC
Commande d’état – commande mission Soutenue par la mission du Bicentenaire
Création au Grand Théâtre de Troyes en juin 1989.
Cette pièce électroacoustique a pour thème les droits de l’homme vus par des enfants du XX ème siècle. Quatre articles y sont traités selon un scénario choisi par les enfants. La réflexion, le choix et la production des séquences sonores de départ ont été menés par des enfants de quatre classes du primaire de la ville de Troyes, sous la conduite du conseiller pédagogique musical, des quatre instituteurs et de moi-même durant trois mois. La production de la bande en studio a été réalisée par mes soins avec le souci constant de respecter le plus possible les prises de sons faites avec les enfants. La dernière phase du travail consiste en la réappropriation de la bande par les enfants sous sa forme définitive et en greffant un jeu scénique, gestuel et vocal, en évitant de faire redondance avec la musique.
La pièce se divise en cinq parties :
– Introduction : renvoi aux profondeurs de l’histoire et ses violences dans la conquête des libertés, en particulier la révolution de 89, puis projection rapide jusqu’à notre siècle. – 1ère partie, traitant des libertés individuelles : des enfants fêtent un anniversaire et le bruit qu’ils font gêne le voisinage. Ils partent en revendiquant chacun leur liberté. – 2ème partie, traitant du droit de propriété : un groupe d’enfants construit une cabane dans le nature, tandis qu’un autre les regarde ; il veut ensuite s’approprier cette construction. – 3ème partie, traitant de la nécessité d’une justice égale pour tous : un drame se passe, tandis que des proches pleurent ; des marginaux (Punks), passant à proximité, sont accusés, puis désignés comme coupables. Après les lenteurs et la lourdeur, la justice, dans ses fastes, s’exprime et rappelle son rôle. – 4ème partie, traitant des libertés d’expression : les différents moyens d’espression modernes sont évoqués, des allusions aux atteintes récentes à ce droit sont faites. – Final : cette partie regroupera les participants des séquences précédentes, dans une sorte de cortège qui descendra cette rue des droits de l’homme, matérialisée sur scène par des lanternes qui s’allumeront à chaque article énoncé.
Le CD et la bande sont disponibles chez le compositeur
LE PAS DU MASQUE – musique sur bande sur une pièce de théâtre de Jean Marie LEBLOND, création à la Maison de la Culture d’Amiens par le Théâtre 80 (mise en scène Françoise Longeard – 1983
Opéra pour enfants sur un livret de Jean Claude Bellanger
*1987*
Durée 50′
Commande de l’APEC de CAEN pour le 900 ème anniversaire de la mort de Guillaume le Conquérant
Création au château de Falaise le 23 juillet 1987
Le sujet de l’opéra est l’enfance de Guillaume le Conquérent au sein de sa famille.
INDICATIONS GENERALES ET NOMENCLATURE
NIVEAU DES EXECUTANTS :
Cette oeuvre au langage contemporain, prend en compte les niveaux et les instruments couramment pratiqués dans les Ecoles Municipales et Nationales de Musique. Les parties d’orchestre et chanteurs solistes sont de niveau élémentaire ou moyen pour ces établissements. Les parties choeur pourront intégrer jusqu’au niveau formation musicale, il s’agit souvent de simples jeux vocaux.
EFFECTIFS : Orchestre, solistes et choeur confondus : environ 100 exécutants pouvant aller jusque 250 en étoffant principalement les choeurs.
CHOEUR : 2 parties avec un léger décalage de tessiture ( filles, garçons ) Entre 50 et 60 enfants pour le choeur proprement dit, les solistes réintégreront le choeur lorsque leurs interventions seront terminées.
SOLISTES : 4 personnages : GUILLAUME, TALVAS, ARLETTE, ROBERT. Chaque partie soliste, ou personnage, peut être chantée par un petit groupe de 3 ou 4 chanteurs qui se détachera du choeur avant son intervention, et reprendra sa place ensuite.
ORCHESTRE : 2 Flûtes en ut – 8 Violons I 1 Hautbois – 6 Violons II 2 Clarinettes Si – 4 Violons Alto 1 Saxophone Alto – 6 Violoncelles 1 Trompette en Ut 1 Piano 1 Synthétiseur DX7 Yamaha
Il est indispensable de bien situer le contexte historique aux enfants afin de les faire “entrer” dans l’action et le texte. Le spectacle peut être valorisé de façon significative par un travail sur la mise en scène, les déplacements des personnages, les costumes, les éclairages, etc..un professeur d’Expression Corporelle interviendra utilement. Toutefois, “Les enfances Guillaume” peuvent aussi être représentées sous la forme de l’Oratorio, statique et sans mise en scène importante.