Pour harpe solo
*2000*
Durée 12′
La lecture d’un ouvrage organologique italien traitant de la harpe, plus précisément d’une enquête d’archives sur l’ Arpa Estense, ceci à un moment (1581) où la harpe est un instrument de cour très prisé qui évolue (ajout de cordes, arpa doppia, trippia, etc.), m’a donné l’idée de faire une pièce avec transformations électroniques en direct, ce fut L’Arpa Di Laura.
Deux ans plus tard, après un travail pédagogique avec des élèves du conservatoire et leur professeur, j’en faisais une version acoustique, qui a été présentée en concours de la classe de harpe.
Laura, harpiste mythique de l’époque, était certainement une interprête remarquable puisque le très éclairé duc Alphonse II d’Este fit tout ce qu’il put, et payât fort cher, pour l’attacher définitivement à sa cour de Ferrare.
La pièce tient compte de ce point de départ historique (diatonisme et ambitus réduit), mais c’est aussi une anecdote et une façon détournée de mieux connaitre et explorer un instrument tellement marqué par le seul XIXème siècle, alors que son histoire est millénaire. C’est d’ailleurs le seul instrument de musique qui figure sur l’emblème national d’un pays.
Cette pièce est dédiée à Catherine Michel, amie d’enfance et d’études au Conservatoire d’Amiens, qui a accepté de travailler et de créer cette oeuvre à ma plus grande joie.
Editée en 2 versions chez Questions de Tempéraments : L’Arpa di Laura pour harpe avec transformations électroniques et l’Arpa Estense pour harpe solo sans électronique